Editorial de novembre 2020 : limites

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Dans ma jeunesse, au programme de mathématiques de première : les limites. Pour certains un cauchemar pour d’autres une découverte : la limite c’est en gros vers quoi ça tend. Question pour aujourd’hui : vers quoi allons-nous et le voulons nous ?

Autre temps, autre lieu : la chapelle sixtine et son plafond. La scène de la création où l’on voit deux doigts celui d’Adam et celui de Dieu. Une autre image de la limite et peut être aussi de la tentation. Peut-on toucher le doigt de Dieu qui est si proche ? Ou bien Dieu nous montre le chemin , sommes nous prêt à la suivre ?

La limite est au cœur des évènements que nous vivons : la pandémie et le terrorisme. La pandémie met en lumière que nous n’avons pas la réponse à tout et tout de suite. Malgré les efforts de beaucoup nous sommes petits par rapport à la tristement célèbre covid 19 qui touche en premier notre corps de chair et par ricochet notre cœur (en bouleversant notre vie sociale) mais aussi touche de plein fouet les plus démunis. Le terrorisme touche lui aussi les personnes -victimes innocentes- mais aussi la liberté. : la mienne et celles de ceux qui m’entourent. Pas de liberté sans respect des autres qui sont mes frères ; ils sont mes frères mais chacun d’entre eux a sa propre sensibilité et mérite respect.

Nous sommes confrontés à nos limites : les miennes et celles des autres. Ces limites qui délimitent nos faiblesses et nous remettent à notre place d’homme. Quelle espérance pour chacun alors que nous percevons monter en nous un sentiment d’impuissance qui peut conduire à l’abattement. Comment ranimer la petite flamme de vie qui nous habite ?

Nous qui sommes chrétiens nous vivons de l’Espérance de la promesse faite par notre créateur qui nous invite au bonheur :

Heureux les pauvres en esprit, heureux les doux, heureux les affligés, heureux les affamés et les assoiffés de la justice, heureux les miséricordieux, heureux les cœurs purs, heureux les artisans de paix, heureux les persécutés pour la justice (cf Mt 5, 3-12). La voie est indiquée, à nous de la suivre mais pas seul car ce serait trop dur. Faisons confiance et laissons de la place dans notre cœur à celui qui nous a aimé en premier, qui nous aime aujourd’hui et qui nous aimera demain.

Le Seigneur soit avec vous

Xavier Diacre