Heureux les artisans de paix car ils seront appelés fils de Dieu

C’est encore l’automne et pas encore l’hiver : ma maman appelait cette période une mi-saison. La mi-saison c’était le « plus tout à fait » et le « pas encore ». Le temps où il fallait se préparer sans abandonner ce que nous avions fait. J’aime bien me rappeler ma maman et son attrait pour la mi-saison. C’est un peu à l’image de notre monde d’aujourd’hui : le monde ancien s’efface et nous avons du mal à percevoir ce que sera le monde nouveau. Rien n’est simple, trop d’espoirs sont déçus, des pauvretés nouvelles voient le jour, les solidarités se raréfient, la confiance est de plus en plus difficile à gagner ou à conserver, le pouvoir prime sur la vérité, le chemin de la brutalité vaut mieux que celui du dialogue … Chacun s’interroge : où sont mes repères ? Pourtant tout a été semé de génération en génération :
les jeunes pensent planète, les anciens s’investissent toujours dans la vie associative, les soignants prennent soin de nos corps, les chercheurs trouvent, les enseignants enseignent…
Et pourtant la question est toujours présente : où sont mes repères ? Qu’est ce qui est essentiel ? Faut-il se tourner vers un astrothérapeute ou une énergiticienne, se mettre sous l’emprise des réseaux sociaux, se fier à la science ou faire monter son taux d’endomorphine en s’adonnant au sport à outrance ?
Et nous disciples du Christ arrivons nous à discerner les signes de ce monde ? A rentrer en contact avec ceux qui nous entourent ? Nous rappelons nous que nous sommes le sel de la terre, la lumière du monde. Ceux qui donnent du gout à la vie, ceux qui protègent les plus démunis, ceux qui font voir le monde autrement, ceux qui voient au-delà du visible de chacun.

La voie est tracée, celle des béatitudes qui conduit au bonheur (Mt 5, 1-12a), celle qui nous fait marcher au milieu des réalités du monde comme des pèlerins d’espérance vers la promesse d’un monde d’amour fraternel, le seul véritable avenir de l’homme. Au-delà des difficultés, des défis à relever, des incompréhensions de ceux qui nous entourent, il y a la confiance, celle qui nous fait avancer, celle que nous avons mise en ce Jésus de Nazareth qui a pris le chemin de l’humilité, de la persévérance et de l’amour inconditionnel.
Encore aujourd’hui nous sommes appelés à le laisser nous accompagner sur le chemin de la vérité, de la liberté et de la vie.

La paix soit avec vous
Xavier Pain(Diacre)

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